Défi n° 3
En vous inspirant de cette image, écrivez un texte qui commence par : Et toi ?
Merci de l'envoyer à ahg38ecriture@gmail.com
- Et toi, ‘Tranche-de-citron’, que fais-tu là-haut, perchée ? Veux-tu nous distiller ton acide ?
- Pourquoi penser cela ? Je n’aurai aucun zeste déplacé … ni non plus ne laisserai de pépins, si petits soient-ils. Je veux seulement donner un peu de contraste à la douceur orangée de votre breuvage. Comment dites-vous : sucré-salé ? Pourquoi pas sucré-acidulé ?
- Oui mais … que fais-tu de la menthe ?
- C'est peut-être de la menthe poivrée ! Alors nous allons bien nous entendre ...
- Peut-être … tu as raison, dans le fond ... quand, toute honte bue, nous constaterons que vous nous avez apporté de l’antioxydant et même de l’antiviral. Alors nous verrons la vie un peu différemment : nous ne verrons pas seulement ce qui plombe l'horizon. Comme disait l'autre (je crois qu'il faisait partie de l'agence "Tasse") : "Seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin..."
-
ANONYME
Ça ne m’inspire pas cette image ….
Et toi ?
Toi qui est autre que moi et confiné comme moi ?
Toi à qui je ne me suis jamais adressé avant d’être confiné ?
Non décidément, cette image ne m’inspire pas du tout …
Et toi ?
Qui es-tu ?
Toi, tu m’inspires ! Toi tu es un mystère et ça attise ma curiosité
Parfois je te croise dans le parc, nous nous sourions, nous nous saluons…
Ah le parc, j’ai un pincement… une tristesse
Je ne peux plus t’y croiser, te sourire...
Pour le moment, ça nous est interdit
Et toi, qu’est ce que ça te fait ?
Ça te rend triste, en colère, tu t’en fous ?
J’ai cru te voir par la fenêtre, tu sembles te hasarder à contourner la règle ? Est-ce du courage ?
Moi je n’y arrive pas, j’ai peur je crois…
En attendant, tu me manques !
-
Christine
Et toi ? Ben, quoi moi ? D’abord est-ce que l’on se connaît ? Qui vous a permis de me tutoyer ?
Je sais bien que c’est dans l’air du temps. Tout le monde se tutoie maintenant (vive les réseaux associaux). Mais aucun respect pour les vieux grincheux de mon espèce. Faut dire que 15 jours sans mettre le nez dehors, cela n’arrange pas le caractère ! Encore un peu de patience.
Et puis je n’aime pas le thé, même avec une rondelle de citron et dans une jolie tasse. Pas plus que je n’aime la tisane d’ailleurs. La tisane, c’est quand on est malade. Moi, je pète la forme ; peut-être que tout le café que j’incurgite à longueur de journée pour m’occuper y est pour quelque chose. Je suis en train de devenir le « Stroumf grognon » à qui l’auteur fait dire : « Fait donc comme tu veux. – Non ! Je ne ferais comme je veux ! ».
Ne cherchez pas, il n’y a aucune morale dans ce texte. Juste un défoulement épistolaire d’un confiné.
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JOMO
Et toi ?
Avec ou sans thé ?
Ici l’accord donne en donnant la leçon
Façonnant la tasse en la levant
À la santé de la menthe fraîche et du citron
Pour mieux faire apprécier du palais le bon thé
Pause délicate aux vertus exploratrices
De mondes lointains ou si simplement proches
Moi elle me transporte dans une autre temporalité
À m’en délecter les sens et à me revigorer
Telle une essentielle invitation à une rituelle dégustation
À toi d’accepter la bonté de cette humble proposition
Ou de la refuser ne jurant que par le café
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Virginie
Et toi ?
Ton thé t'a-t-il ôté ta toux ?
Ta toux ?
Quelle toux ?
Ça trotte dans ma tête
Ça s'entête
T'a pas toussé ?
Le thé tangue dans la tasse
Trop chaud
Tant pis
T'as qu'à attendre
Un tout petit peu
T'as le temps !
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Magali
Et toi? Comment l'aimes-tu?
Et toi ? Que deviens-tu mon ami ? Je suis seul devant cette tasse de thé. Je le bois comme tu l'aimais , comme tu m'as appris à l'apprécier. Te souviens tu de ces longues conversations autour de ce breuvage que tu nommais élixir et dont tu me vantais toutes les qualités, tous les bienfaits ?
Notre amitié s'est construite là ! Moi je t'écoutais d'une oreille distraite mais ta fougue, ton désir de m'initier à quelque chose qui te paraissait essentiel, me subjuguaient, me faisaient sourire aussi. Quelle énergie ! Elle était communicative et que de choses n'avons nous pas envisagées, projetées et réalisées grâce à elle.
J'aimais ces moments, j'aimais cette vie.
Je t'aimais toi mon ami.
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Martine